Paludisme : Selon un diagnostic de l’OMS, la transmission de cette maladie est interrompue en Egypte depuis des années
Le 20 Octobre 2024, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a officiellement certifié l’Égypte comme exempte de paludisme. Cette ordonnance marque un tournant dans la lutte contre cette maladie qui a longtemps sévi dans ce pays.
Lors d’une intervention sur la chaîne Al-Hayat, le Dr Hossam Abdel Ghaffar, porte-parole du ministère de la Santé égyptien, a confirmé que les rares cas recensés en Égypte sont désormais des infections importées de l’étranger. Révélant que la dernière transmission locale du paludisme remonte à 1998, attestant de la rupture de la chaîne de transmission au niveau national. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné l’importance de cette annonce en déclarant : « Le paludisme est aussi ancien que la civilisation égyptienne, mais cette maladie qui a affecté les pharaons fait désormais partie du passé ». Il a salué les efforts déployés tant par le gouvernement que par le peuple égyptiens, qualifiant cette certification de véritable victoire dans la lutte contre un fléau ancien.
L’OMS a précisé que la certification d’un pays comme exempt de paludisme repose sur la démonstration que la transmission de la maladie a été interrompue pendant au moins trois années consécutives et que des mécanismes sont en place pour prévenir toute réintroduction. Ce statut n’est pas obtenu facilement, car seuls 44 pays à travers le monde l’ont déjà reçu. Cela témoigne des efforts soutenus nécessaires à son obtention. Bien que des progrès aient été réalisés dans plusieurs régions, le paludisme représente toujours un défi de santé mondial. Selon les statistiques de l’OMS, la maladie fait chaque année plus de 600 000 victimes, dont la grande majorité se trouvent en Afrique. Cela souligne l’importance de stratégies de lutte continue et d’une vigilance persévérante. L’exemple de l’Égypte démontre qu’il est possible d’éliminer le paludisme grâce à des politiques de santé publique efficaces et à un engagement collectif. L’éradication de cette maladie, bien qu’encourageante, appelle à maintenir la mobilisation afin de garantir que les avancées ne soient pas compromises par des réintroductions potentielles.
Ingrid Mbalmog