RDC: 50 personnes risquent la peine de mort suite à une tentative de coup d’état perpétré contre les autorités à Kinshasa.
La République démocratique du Congo (RDC) est secouée par un procès qui suscite de vives tensions. Le ministère public a requis la peine de mort pour 50 accusés impliqués dans la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 à Kinshasa, la capitale. Parmi les prévenus, on retrouve trois Américains, ce qui ajoute une dimension internationale à cette affaire sensible.
Le procureur a justifié sa demande en accusant les prévenus d'”attentat“, “terrorisme“, “tentative d’assassinat“, “association de malfaiteurs” et “meurtre“. Seul Alain Tikimo, reconnu comme souffrant de troubles psychologiques, a été épargné par cette demande de peine capitale. En effet, les événements du 19 mai avaient vu des hommes armés attaquer la résidence de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, et le palais de la Nation à Kinshasa, siège du président Félix Tshisekedi. Plusieurs personnes avaient perdu la vie lors de ces affrontements.
L’affaire s’est complexifiée avec la présence de six étrangers parmi les accusés, dont trois Américains, un Britannique, un Canadien et un Belge, tous d’origine congolaise. Le Belge Jean-Jacques Wondo, ancien responsable de la réforme de l’Agence nationale des renseignements (ANR), est particulièrement visé. Le ministère public l’accuse d’avoir été le cerveau de l’opération menée par Christian Malanga, fournissant même des moyens de transport aux assaillants. Wondo, ainsi que la plupart des autres accusés, rejettent ces accusations. Ils affirment avoir agi sous la contrainte de Christian Malanga, présenté comme le chef de la bande. Le gouvernement congolais, partie civile dans ce procès, accuse des influences étrangères d’être derrière ces événements.
Ce procès hautement symbolique s’annonce comme un point culminant de la tension politique en RDC. La demande de la peine de mort pour la majorité des accusés alimente les critiques sur le respect des droits humains et la justice dans le pays. L’issue de ce procès pourrait avoir des implications importantes pour la stabilité politique et sociale de la RDC.
Aurore Mbango