Vente des biens mobiliers à Douala: La CUD est désormais acquereuse prioritaire, en application du droit de preemption
Le sujet a fait l’objet ce jour au Palais de la Culture Sawa, d’un atelier de mise en oeuvre ayant réuni divers acteurs du domaine foncier.
Tout éventuel vendeur de terrain et/ou d’immeubles en collectivité, en individuel ou en personne physique, doit le savoir. Désormais, chaque fois qu’il voudra vendre un de ces biens, il devra faire de la Communauté Urbaine de Douala, sa priorité en qualité de client potentiel. Le cas contraire, cette dernière, pourra au nom du droit de preemption que lui confère la législation, faire annuler cette vente et partant, ses effets.
Les contours de ce changement ont fait l’objet ce vendredi 9 Août 2024 au Palais de la Culture Sawa à Douala, d’un “atelier de mise en oeuvre effective de l’exercice de preemption de la CUD dans le département du Wouri”. Répartis en deux modules, les travaux y relatifs ont réuni diverses administrations, des chefs traditionnels, des notaires, des membres de la société civile, bref tous ceux qui interviennent directement ou indirectement dans les transactions en question.
Cela semble incroyable, pourtant c’est vrai. La CUD éprouve des difficultés à engager la réalisation d’un certain nombre de projets d’infrastructures, pour cause d’indisponibilité d’espace. Et ça, le Maire de la Ville Dr Roger Mbassa Ndinè l’a si bien rappelé. Il a par exemples mentionné l’aménagement des gares routières aux sorties Est et Ouest, un site pour vente de véhicules et des appareils divers d’occasion, ainsi qu’un village digital.
Au delà de cet aspect, l’exercice du droit de preemption de la CUD à travers sa Régie Autonome Foncière et Domaniale, va à coup sûr mettre fin aux nombreux litiges fonciers et aux constructions anarchiques qui sont légion dans la ville de Douala. C’est pourquoi le 1er adjoint préfectoral Guy Emmanuel Tchapnga Nang, représentant du Préfet estime que la décision de la CUD arrive à point nommé. L’autorité rité administrative a martelé que “si les résolutions prises au cours de cet atelier sont bien implémentées, Douala sera une ville attractive, une ville en devenir”. Quel doualais n’en rêve pas ?
Eric François Bekolo