La CUD poursuit son opération coups de poings contre les constructions hors norme
Elle a détruit ce mardi dans le 2e arrondissement, un immeuble pour défaut de permis de bâtir et qui était déjà incliné.
Un jour peut-être, on finira par en faire un adage inspiré de l’autre, sans que cela n’offusque personne. Là où le poclin de la Communauté Urbaine de Douala passe, des bâtisseuses construites au mépris de la règlementation trépassent. Ce mardi 23 juillet 2024, c’était malheureusement au tour d’un investisseur immobilier de type R+4 de goûter à l’amertume de cette triste réalité, à Ngonsoa, un quartier de l’arrondissement de Douala 2ème. Son immeuble de type R+4 a été démoli par la CUD.
Pour ce faire, en présence des éléments de la police municipale et les la police nationale qui ont érigé un cordon de sécurité pour tenir les curieux à l’écart, il a fallu plus de trois heure. Un temps que l’on juge long par rapport aux opérations similaires antérieures. La raison, le conducteur de l’engin destructeur a tout fait pour éviter de faire une victime collatérale. Mais en vain puisque malheureusement la maison d’une femme du 3ème âge a aussi été détruite. Ce qui a engendré les pleurs de sa fille et les lamentations des voisines.
Selon Hervé Ambatta le directeur de la police municipale, l’immeuble de type R+4 a été rayé de la surface de la terre pour défaut de permis de construire. Bien plus, au regard de son inclinaison, il faisait peur aux riverains. Une dame d’une quarantaine d’années relate : “On avait peur de passer par là et que l’immeuble s’écroule sur nous. Tellement il était penché”. Ses propos sont dans le fond, identiques à ceux d’un homme bien plus âgé. Ce dernier martèle en effet que “l’immeuble là était déjà incliné d’un côté. A tout moment ça pouvait tomber et tuer les gens. On était toujours dans la peur”.
Cela fait déjà un an que le Maire de la Ville Dr Roger Nbassa Ndinè a entamé la destruction des immeubles construits au mépris des normes et/ou menaçants ruines. Et ceci, non seulement pour assainir le décor urbain, mais aussi et surtout, pour éviter des drames comme celui survenu en juillet dernier au lieu dit Mobile Guinness. Selon le directeur de la police municipale, depuis 2023 près d’une centaine de démolitions ont déjà eu lieu à Douala pour les motifs sus-mentionnés.
Eric François Bekolo