Douala/Menace sur le secteur du recyclage des déchets de cartons: Le président exécutif de l’AEPRESCAM fait un plaidoyer auprès des pouvoirs publics.
Face à l’absence des entreprises devant investir dans le secteur et du fait que celles qui veulent s’y lancer connaissent des difficultés quant à leur fonctionnement, notamment la principale entreprise du secteur, le président exécutif du patronat de l’Alliance des Entreprises Prestataires de Services du Cameroun implore le soutien du gouvernement.
Homme politique, autorité traditionnelle et président d’une organisation patronale, Mohamadoul Aminou s’est lancé depuis quelques temps dans le secteur d’activité du recyclage des déchets de cartons à Douala. Sauf que cet opérateur économique malheureusement tout comme les autres maillons du secteur rencontre les difficultés à bien mener l’activité.
Ce qui pose problème
La situation actuelle que traverse le secteur du recyclage au Cameroun et principalement à Douala, vient du fait que le principal acteur, Hong Shun, une entreprise chinoise de fabrication, de recyclage de déchets de carton (Ndrl) connaît des réelles difficultés dans son fonctionnement.
Ceci, du fait que comme toute entreprise qui travaille dans le secteur informel fait face aux problèmes en matière de fiscalité. _“J’ai collaboré étroitement avec cette entreprise. Je constate donc, depuis un certain temps que chaque, fois qu’on y arrive, elle est toujours fermée. Elle ne fonctionne pas alors. Après avoir pris contact avec le responsable de cette entreprise, j’ai compris qu’il y a des préoccupations en matière de fiscalité. De mes analyses, il ressort que la fiscalité, qui est imposable à cette entreprise, peut-être pèse lourd au point où elle ne parvient pas à se mettre en jour comme il le faut selon les règlements fiscaux camerounais.”_ a fait savoir le président exécutif du patronatApprécié.
En effet, l’entreprise Hong Shun, puisqu’il s’agit d’elle, n’est pas à jour sur le plan fiscal. L’entreprise a été frappée récemment par la Dgi du fait d’un agissement illégal (non-conformité).
Les responsables de l’entreprise avancent comme arguments, les coûts élevés des impôts imputés à leur endroit. Par ailleurs, ils ont investi énormément avant de se lancer dans l’activité. En ce qui concerne le paiement, ils ne refusent pas de payer mais font face à des allers-retours des individus dans leurs bureaux ne sachant plus à qui se fier. Et à côté, d’énormes difficultés énergétiques que l’entreprise connaît.
L’impact causé avec l’arrêt de cette entreprise
Pour Mohamadoul Aminou qui suit de très près le dossier, cette entreprise emploie au moins 20 000 personnes dans la ville de Douala de façon indirecte et une centaine de manière directe ; passant par des chauffeurs de camions, aux techniciens de machine, jusqu’aux fournisseurs. Elle emploie une main d’œuvre à 80% camerounaise tout en apprenant à ces jeunes l’usage des machines.
À côté certains camerounais producteurs et/ou fournisseurs d’amidon de manioc ou de maïs, revendent à des prix onéreux leurs produits à cette entreprise. L’amidon étant la principale matière première qu’on y utilise à côté du bois comme source énergétique.
De l’autre côté l’homme politique pense que, _“si cette entreprise disparaît, il sera encore difficile de convaincre les acteurs étrangers de venir continuer à y investir dans ce secteur. Je peux vous confirmer qu’à travers cette fenêtre que vous m’avez accordée, que cette entreprise a investi des dizaines de milliards. Et ces dizaines de milliards profitent beaucoup dans notre écosystème de l’APME, l’Agence de Promotion des PME (Ndrl) au Cameroun.”_
Le plaidoyer du président du patronat Aeprescam
Avec ce déficit que connaît le secteur du recyclage des déchets de cartons, le dirigeant de l’Alliance des Entreprises Prestataires de Services du Cameroun fait un plaidoyer au nom de tous les acteurs du secteur de recyclage de carton afin que le gouvernement doit inciter, encourager cette entreprise à exister. Il relève que les statistiques sont claires; après 5 ans de fonctionnement au Cameroun, l’entreprise qui n’est pas forte, ferme boutique ou rouvre sous un autre nom.
Ainsi, Mohamadoul Aminou se tourne vers le Président de la République et le Directeur général de la Dgi afin qu’ils aident et facilitent que l’entreprise (Hong Shun, principal acteur) Ndrl puisse avoir des moratoires vus que, ce qu’on lui réclame, pèse beaucoup.
En outre l’objectif de l’opérateur économique est _“que cette filière qui est intéressante, qui nous pousse à comprendre que nos déchets peuvent être valorisés ; avec cette expérience, qu’on aide [les acteurs du secteur] à exister”_. Il rajoute qu’ _“il y a eu des moments dans ces pays où il y a eu même des exonérations des impôts de certaines entreprises qui ont permis de faire développer cet écosystème.”_
Vivement que ce cri ne rentre pas dans les oreilles de sourds.
Relevons que cette activité à contribuer dans le secteur d’assainissement dans nos villes. Aujourd’hui, les poubelles ne sont plus considérées comme un lieu fréquenté par les personnes atteintes de déficit mental. On les voit bondées de population.
F.O.N