Transhumance transfrontalière au Cameroun, en République Centrafricaine et au Tchad : Le FAO lance le projet d’amélioration de la gouvernance foncière et de réduction des conflits à Douala.
L’atelier y afférent s’est tenu du 4 au 5 Juillet 2024. Objectif, appuyer les processus de réformes foncières inclusives et de partager les outils et mécanismes qui contribueront à une réduction des conflits liés à la transhumance transfrontalière.
C’est sous le thème « Améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière en République du Tchad, en République du Cameroun et en République Centrafricaine » que s’est tenu l’atelier de deux jours que vient d’abriter la ville de Douala.

Organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dont l’action est de promouvoir la gouvernance responsable des régimes fonciers afin de garantir la sécurité alimentaire pour tous, le projet financé via l’instrument de contribution volontaire flexible (FVC) de la FAO vise le renforcement des compétences des acteurs nationaux et locaux des trois pays en matière de gouvernance foncière, dans le cadre des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le cadre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Une raison qui a amené les acteurs des trois pays, ainsi que des spécialistes du foncier et des partenaires régionaux et internationaux, à se réunir dans le cadre de cet atelier afin de partager leurs expériences en matière de gouvernance foncière responsable.

Présidant les travaux d’ouverture au nom du Ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières du Cameroun Constante Clarisse Kamgang a souligné l’importance d’un tel projet. Pour elle, « L’intérêt de ce projet n’est plus à démontrer, tant les défis liés à la thématique centrale sont nombreux et critiques et méritent plus que par le passé, d’agir, oui d’agir vite, mais de manière concertée et efficace, dans l’optique de la préservation de la paix, la sécurité alimentaire, la protection de l’environnement, ainsi que le développement économique et social durable » a-t-elle fait savoir.
Il faut dire cependant que, cette partie de la sous-région Afrique Centrale connait des problèmes qui affectent la conservation de la diversité biologique et suscitent des conflits. Raison pour laquelle, pour chaque pays concerné, le projet va concourir à l’élaboration d’une feuille de route de réforme foncière, en tenant compte des activités liées au pastoralisme et à la transhumance, ainsi que des interactions avec les espaces protégés. Il va prendre exemple sur d’autres pays à l’instar du Burkina Faso, du Niger, du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal en mettant en exergue les droits fonciers des communautés locales, en particulier ceux des femmes et des jeunes.
Mis en œuvre sur le plan opérationnel par les équipes techniques de la FAO, le projet bénéficie de l’accompagnement institutionnel du ministère de l’aménagement du territoire, de l’habitat et de l’urbanisme du Tchad, du ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières du Cameroun et du ministère de l’urbanisme, de la ville et de l’habitat de la République Centrafricaine.
Soulignons que, la durée précise du projet est d’une période de deux ans pour un coût de de 800 000 USD soit environ 489 000 000 de francs CFA.
F.O.N