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CUD/Médias 2024: Transparence et projets en vue

Ce 16 mars 2024, la salle des Actes Rudolf Tokoto de l’hôtel de ville de Bonanjo à Douala a été le théâtre d’une rencontre importante entre la Communauté Urbaine de Douala (CUD) et la presse locale. L’objectif de cette réunion était de clarifier les questions en suspens, de promouvoir la transparence et de renforcer les liens entre la CUD et les médias.

Présidée par Arnold Mouangue, chef de la Division de la Communication et des Relations Publiques de la CUD. Dans son discours d’ouverture, il a encouragé les journalistes à rechercher des informations fiables directement à la source, plutôt que de se fier à des rumeurs. Il a également souligné l’importance de reconnaître les réalisations et les progrès des projets en cours dans la ville, malgré les critiques.

A ses côtés, les responsables des grands projets urbains ont pris la parole pour éclaircir certains points. Le Directeur des Grands Travaux, Tchangang Kamnang a notamment expliqué les efforts entrepris pour réhabiliter les voiries urbaines de Douala. Depuis 2020, sur les 700 km de voiries bitumées de la ville, environ 225 km sont dans un état de délabrement avancé. La réhabilitation de ces routes nécessite un budget important, estimé à 180 milliards de FCFA. Cependant, la CUD ne disposant pas de moyens conséquent a décidé de prioriser la réhabilitation de 125 km de routes critiques, avec un budget de 80 milliards de FCFA.

Le Directeur des grands travaux précise que pour l’année 2024, 35 km de voiries sont en cours de réhabilitation dans les cinq arrondissement de la ville. Ajouté à ces 35 km, une quarantaine de kilomètres supplémentaires sont en cours d’étude. Au delà des travaux de réhabilitation observés, il a évoqué les travaux d’entretien des routes. Notamment sur le tronçon Ndokotti pour l’école publique, afin de donner à la route une nouvelle vie. Il s’est épanché sur le sujet et a cité plusieurs cas de figures.

” Pour ce qui est très visible pour le moment, c’est le tronçon qui part de Ndokotti pour l’école publique Deido. La première franche c’était arrêté à Sic-Cacao mais pour la suite on a préfèré repartir de Sic-Cacao pour l’école publique. A date, vous verrez bien que le côté Camtel, le travail à commencer après le traitement des angles localisées… Vous avez au niveau du rond point maetur des travaux qui sont en cours… On a eu la reprise des travaux sur la route de Japoma précisément à la mairie de Douala 3, Total Logbaba. Depuis ce weekend ils ont avancé de la station Gulfin jusqu’au lycée de Nyalla et à l’heure ou nous parlons la pose des pavés sur ce tronçon est avancée est près de 50%. Quand ils auront fini, ils vont retourner pour travailler au niveau des Brasseries jusqu’à Syncantex. Et dans la même foulé, ils iront arranger la route de Bepanda tonnerre jusqu’à BAO.” Les difficultés ne manquent pas, toutes fois des solutions sont toujours trouvées pour pallier.

Les sujets d’ordre légal ont fait couler la salive

Le Directeur des Affaires Juridiques et des Contentieux (DAJC) de la communauté urbaine de Douala, Moukete Ekoume a abordé en détail le sujet légal concernant le marché des fleurs et celui du poisson de Youpwè mettant en lumière de nombreuses irrégularités constatées. Au sujet du marché des Fleurs, il s’agit de deux sommations qui ont été envoyées à un occupant d’une boutique notamment un homme en tenue sous le couvert de sa conjointe pour le défaut de paiement des droits de la boutique. Et, une autre pour l’insalubrité. Par ailleurs une plainte a été déposée aussi contre lui par une commerçante enceinte pour avoir porter main sur elle.

” Donc face à cette de multiplication des actes qui ne permettent pas son accommodation avec les voisins et la communauté urbaine, une autre sommation lui a été adressée à laquelle il n’a pas daigné satisfaire. Il s’est plutôt arrangé à trainer l’huissier du trésor et le régisseur du marché devant une unité de gendarmerie. Où ces derniers ont été placés en garde à vue de manière irrégulière. ” Dès lors, l’affaire sera portée devant le procureur vers lesquels les agents de la CUD ont été déférés, qui sont pour l’instant poursuivis mais plus en garde à vue. Cet homme, usant de sa position pour créer un climat de peur dans le marché s’est vue expulsé de sa boutique par les autorités de Douala.

La situation au marché de poisson de Youpwè est délicate. Selon le protocole d’accord signé en 2016 entre le MINEPIA (État du Cameroun), la coopération japonaise, le délégué le Délégué du Gouvernement Dr Ntonè Ntonè représentant la communauté urbaine de Douala, il était convenu que les infrastructures construites seraient rétrocédées à la communauté urbaine de Douala après leur contribution. Cependant, cette affaire est restée sans solution sous l’ancienne direction de la CUD.

” En 2021, c’est à dire quelques mois après l’arrivée du maire qui n’avait pas de véritable éléments sur ce dossier, la partie Japonnaise et le MINEPIA, nous ont invité à réformer l’arrêté du délégué du gouvernement. Pour y intégrer des dispositions prévoyant que ce marché ne doit pas avoir la même caisse que la CUD, bien qu’appartenant à la CUD…Au départ nous avons pas voulu le faire, mais le MINEPIA nous y a contraint presque probablement en nous disant qu’on ne discute pas les instructions de ceux qui donnent… Jusqu’à ce que le 22 Décembre 2023, le ministre prenne un arrêté créant le centre de développement des pêches à Douala et intégrant le débarcadère et le marché de poisson de Youpwè. Bien-entendu cette situation nous a semblé désobligeante d’autant plus qu’il ya un contrat qui prévoit que ce marché appartiendra à la CUD après sa construction. Il ya également l’article 156 du code général de CTD, qui prévoit que l’État transfère au collectivités territoriales décentralisés la création, l’engagement l’entretien, la gestion des équipements publics marchands, c’est à dire des marchés. Qu’est ce que le MINEPIA vient donc chercher dans un marché ? Voilà la question fondamentale à se poser.>>

Une séance d’échange intense et fructueuse

Tous les points obscurs ont été éclaircis au cours de cet exercice en deux phases, compte tenu du grand nombre d’interrogations soulevées. Les journalistes ont d’abord salué les efforts déployés par les différents directeurs, mais n’ont pas manqué de souligner les zones d’ombre persistantes. Les questions sur le désordre urbain, notamment l’empiètement sur les emprises publiques, ont trouvé des réponses grâce à Deuma Tchappi, Directeur de la Police Municipale. Les interrogations sur le fonctionnement de la fourrière municipale ont également été abordées, incitant le directeur à décider de rendre publics les tarifs relatifs au séjour des biens en fourrière. Il a toutefois souligné que “l’administration cherche à faciliter la restitution des biens aux contrevenants” et que le retrait du matériel saisi se fait sur la base d’un bordereau de saisie.

Concernant les agents véreux de la CUD sur le terrain, qui se livrent à la corruption en extorquant de l’argent aux contrevenants, le Directeur de la Police Municipale a vivement encouragé à les dénoncer. Il a également exhorté les promoteurs de chantiers à passer par le guichet unique pour régulariser leurs constructions. “Les populations de Douala sont extrêmement inciviques”, a-t-il déclaré, soulignant que malgré les multiples avertissements envoyés à ceux qui occupent les trottoirs comme des comptoirs marchands, ces derniers n’ont pas changé de comportement. Il a rappelé une opération menée à Ndokotti où les occupants du trottoir ont été délogés, mais ont rapidement repris leurs activités. Des solutions ont été annoncées pour régler ces problèmes, soulignant la nécessité d’une présence régulière pour que les choses changent.

Concernant les travaux de voirie, une question sur les heures de travail a été soulevée. Le responsable des grands travaux a expliqué que les travaux peuvent être effectués de nuit pour faciliter la circulation, mais que les délais d’exécution, de 10 à 20 jours, ne permettent pas toujours cette option. Il a également pris note des défauts dans les travaux, attribuant la dégradation des routes aux surcharges des camions. La séance s’est conclue avec une mise à jour sur le projet Douala Clean City, confirmant son avancement sur le terrain. Il est clair que le développement de Douala ne peut se faire uniquement par les actions de la communauté urbaine. Un appel à la solidarité et à la coopération entre l’ État, la communauté urbaine, la presse et la société civile a été lancé.

Teclaire Yetna

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