Le Mali a été le théâtre d’une tragédie inattendue face à une vague de chaleur extrême qui a coûté la vie à plus de 100 personnes. En mars, marqué par des températures record à travers le globe, le pays a subi les conséquences dévastatrices de cette canicule meurtrière .

Selon les informations rapportées, la ville de Kayes, située au sud-ouest du pays, a enregistré un pic de chaleur impressionnant, culminant à 48,5°C, soit le record absolu pour un mois d’avril enregistré en Afrique, selon les météorologues cités par RFI. Cette vague de chaleur sans précédent a engendré une vague de victimes essentiellement des personnes âgées souffrant de maladies chroniques, incapables de résister à des températures aussi extrêmes.

Les services médicaux, débordés par l’afflux de patients en détresse, ont dû faire face à une situation critique à l’hôpital Gabriel-Touré de Bamako, où 102 personnes ont succombé à des coups de chaleur mortels à leur arrivée, comme l’a indiqué Djibo Mahamane Django, responsable du service d’anesthésie. Les morgues débordant, les familles se sont retrouvées contraintes de garder les dépouilles de leurs proches chez elles, témoignant d’une situation douloureuse et alarmante.

Les autorités locales, conscientes de la vulnérabilité des jeunes et des personnes âgées, ont mis en place des mesures urgentes pour protéger la population, allant jusqu’à restreindre les activités scolaires et modifier les horaires des élèves face aux températures meurtrières. Toutefois, ces pics de chaleur sont attribués à un phénomène météorologique déroutant, El Nino, ayant exacerbé les températures, combiné à l’impact des activités humaines sur le climat.

Il est impératif de prendre des mesures préventives pour atténuer les effets dévastateurs de ces phénomènes climatiques extrêmes. La sensibilisation, l’aménagement d’espaces ventilés, et des efforts pour réduire notre empreinte carbone sont essentiels pour contrer ces situations tragiques insoutenables.

Aurore Mbango