Vie chère au Cameroun/Filière des oléagineux: Les marchés de Douala et Yaoundé ne connaissent pas encore la baisse.
L’annonce récente du ministre du commerce Luc Magloire Atangana concernant la baisse des prix de l’huile raffinée a suscité des attentes positives parmi les consommateurs. Cependant, la mesure n’a pas été ne se fait pas encore sentir dans les marchés.
Annoncé en grande pompe par le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana la semaine dernière, les prix de certains produits de la filière des oléagineux notamment les huiles raffinées Oléo et Mayor devraient connaître des baisses. Sauf que la mesure, semble avoir sonné comme une lettre à la poste.
En effet rendu dans certains marchés de Douala, Yaoundé et d’Edéa, le constat fait est que les prix n’ont pas été révisés.
C’est le cas au marché Ndogpassi, un lieu animé du 3e arrondissement de la métropole économique. Ici, les ménagères font face à une réalité déconcertante. Les prix inchangés de l’huile raffinée ajoutent une difficulté supplémentaire dans un quotidien déjà éprouvant.
Rencontrant Naëlle sous un soleil ardent, cette ménagère exprime son inquiétude face à son panier d’achats contenant des denrées au même coût. Malgré l’attente de voir les prix baissés, son budget familial reste contraint, l’obligeant à choisir le vrac.
“Après l’annonce de la baisse des prix concernant l’huile raffinée, mon époux a revu à la baisse l’argent de ration cette semaine. Aujourd’hui je me rends au marché mais rien n’a changé. Je suis obligé de prendre le vrac”.
La situation n’est pas moins difficile pour Jérôme, jeune cuisinier, dont les activités professionnelles se voient affectées par cette non-révision des prix de l’huile raffinée. Les perspectives d’amélioration économique sont mises à mal, ajoutant un poids financier supplémentaire à ses épaules déjà chargées.
Du côté des commerçants, l’explication est claire : les stocks précédemment acquis à des prix plus élevés ont été constitués avant l’annonce de la baisse tarifaire. Une fois ces stocks épuisés, ils s’engagent à s’aligner sur les nouveaux prix, comme l’assure Ellen, représentante d’une boutique locale.
Malgré les communiqués officiels fixant l’entrée en vigueur de la baisse des prix le 28 mars, la réalité sur le terrain témoigne d’un décalage entre les attentes des consommateurs et la concrétisation de ces promesses tarifaires.
Teclaire Yetna







