La participation des femmes sur le marché du travail au Maroc suscite de vives inquiétudes, avec une probabilité d’inactivité atteignant un taux alarmant de 73 %, soit bien au-dessus de celle des hommes évaluée à 7,5 %. Une récente étude du Haut Commissariat au Plan (HCP) met en lumière cette disparité, soulignant l’impact significatif du contexte géographique et socio-économique sur l’emploi des femmes.

Les femmes mariées et les jeunes femmes âgées de 25 à 34 ans semblent être parmi les plus touchées par ce phénomène. De plus, les zones rurales semblent concentrer une part importante de femmes inactives, souvent éloignées des opportunités d’emploi. Les mariages précoces et les conditions sociales difficiles semblent être des freins majeurs à l’activité professionnelle des femmes marocaines selon
Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie et en Intelligence Economique.

Avec plus de 80 % de la population féminine en âge de travailler hors du marché de l’emploi, la nécessité d’une intervention gouvernementale et d’une politique inclusive en faveur des femmes devient impérative. Il est essentiel de soutenir et d’encourager la participation des femmes, qui représentent une force vitale pour l’économie marocaine. Une libération de ce potentiel féminin pourrait non seulement renforcer l’économie, mais aussi favoriser un environnement plus inclusif et prospère pour tous.

Du côté des hommes, bien que leur taux d’inactivité diminue légèrement de 1,7 %, certains facteurs socio-culturels persistent et entravent la participation des femmes à l’éducation et au marché du travail. Des barrières traditionnelles, des obstacles juridiques et économiques contribuent à maintenir les femmes dans une position fragilisée sur le plan professionnel. Il est donc crucial de mettre en place des mesures concrètes et un environnement favorable pour encourager l’engagement et l’autonomisation des femmes sur le marché du travail au Maroc.

Ingrid Mbalmog