Le 18 mars 2024, une réunion de crise s’est tenue au Cameroun, présidée par la ministre des Postes et Télécoms, Minette Libom Li Likeng. Cette réunion a rassemblé les opérateurs télécoms du pays pour discuter des mesures d’urgence à prendre en réponse aux incidents touchant les câbles sous-marins desservant l’Afrique, causant des perturbations dans l’accès à internet depuis le 14 mars 2024.

Parmi les mesures préconisées par le gouvernement camerounais, il a été annoncé,
l’augmentation des capacités internet sur SAIL, un câble sous-marin reliant le Brésil au Cameroun, n’étant pas affecté par les interruptions précédentes. Le remboursement systématique des crédits data non utilisés en raison de la panne internet et la mise en place de voies d’accès internet diversifiées, incluant des redondances satellitaires pour assurer une connectivité stable. En outre, il a été conseillé aux opérateurs de renforcer la mutualisation des infrastructures et de réaliser en urgence un audit indépendant de leurs réseaux. Le régulateur des télécommunications du Cameroun supervisera la mise en œuvre de ces recommandations cruciales.

Impact de la panne d’internet au Cameroun

Depuis le 14 mars 2024, l’accès à internet a été perturbé au Cameroun, suite à des incidents majeurs sur les câbles sous-marins WACS, SAT3 et MainOne. Le Cameroun est connecté à deux de ces câbles, avec des points d’atterrissage respectifs à Limbé et Douala.

Selon l’Autorité nationale des communications du Ghana, la réparation complète des câbles endommagés pourrait prendre jusqu’à cinq semaines, affectant des millions d’utilisateurs dans plusieurs pays africains, dont le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, le Burkina Faso, le Gabon, le Niger et le Nigeria. La situation souligne l’importance cruciale de la diversification des infrastructures et des mesures d’urgence pour assurer la stabilité des réseaux de communication dans la région.

Teclaire Yetna