Libération du trottoir, démolition des habitations ne respectant pas les normes de construction, ainsi que l’identification des difficultés pouvant potentiellement entraver le lancement des travaux, sont parmi les points saillants évoqués hier mercredi par le maire de la ville lors de sa récente visite, en compagnie de responsables de la direction des grand travaux.

Cette descente vise à encourager la participation des habitants pour assurer des conditions optimales durant les travaux, tout en engageant les maîtres d’œuvre à respecter les délais de livraison. Sur le terrain, le maire, Roger Mbassa Ndine, s’est assuré que les zones destinées à la construction étaient correctement marquées et délimitées avant le début des travaux. Il a également vérifié la disponibilité des maquettes ou des plans de construction nécessaires. Parallèlement, il a identifié les problèmes entravant le démarrage effectif des travaux, notamment la nécessité de démolir plusieurs habitations non conformes, comme en témoignent les marques de la Communauté Urbaine de Douala, signalant les irrégularités sur différents sites, notamment ceux concernant l’aménagement de Bangue-Lendi-Logbessou.

Au site d’aménagement, un relevé des lieux a révélé la nécessité de la démolition de plusieurs maisons pour la réalisation des travaux. Le Maire a souligné l’importance de ces démolitions pour l’alignement de la route, tout en évoquant la nécessité de présenter les documents justifiant la présence des habitations concernées. Il a déclaré : “D’abord, il y a des endroits où il va falloir arrondir les points de la route, donc casser quelques maisons qui se trouvent aux angles de la route. Je ne suis pas sûr que les gens ont les papiers qui justifient leur présence là-bas.”

En ce qui concerne le site de l’arrêt Tankoua sur la falaise, le budget prévu s’élève à 11 milliards de FCFA pour environ 9 kilomètres de route sur une durée de deux ans. Le Maire s’est déclaré satisfait du progrès de l’entreprise en charge, soulignant que la population sera la principale bénéficiaire de ce travail et devra donc coopérer. La visite s’est avérée être un moment crucial pour les résidents. Papa Gabriel Nzanguè, riverain depuis 15 ans, a exprimé un soulagement partiel face à la décision prise. “Le grand problème, c’est l’érosion que vous avez vue là, mais qui est causée par les êtres humains, ce n’est pas un phénomène naturel… On espère qu’avec l’arrivée de ceux qui seront là en place, on va pouvoir résoudre ce problème sans nuire vraiment aux riverains. Parce que nous avons acheté nos terres ici et les terres titrées, il n’y avait aucun problème,” a-t-il relaté.

Au marché central, les travaux se déroulent sans embûches.

Les travaux effectués sous les 45 jours prévus au marché central , plus précisément à la mairie de Douala 2, représentent actuellement un taux d’exécution de 90%. Ces travaux visent à doter le marché d’un établissement commercial pour abriter les commerçants et à fournir un emplacement pouvant contenir jusqu’à 850 personnes. Les commerçants concernés seront identifiés dans les livrets.

Selon Eyenga, chef du département d’ingénierie sociale, le principal problème réside dans le manque de collaboration de la part de la population à l’idée de détruire leur habitat qui empiète sur l’espace public. Elle assure toutefois que, tôt ou tard, un terrain d’entente est souvent trouvé. Le Maire a également encouragé ses collaborateurs à redoubler d’efforts et à assumer leurs responsabilités pour garantir que chaque chantier soit terminé dans les délais prévus. De même, il a appelé les habitants à coopérer pour rendre notre ville plus attrayante. Il convient de noter que de telles initiatives sont courantes chez l’architecte de la ville, qui, avec son équipe, effectue régulièrement des visites sur le terrain.

Teclaire Yetna