Ce lundi 22 janvier 2024, marque le lancement de l’introduction du vaccin Mosquirix pour les enfants âgés de 6 à 24 mois dans les régions du Cameroun et précisément dans certains districts du littoral. En prélude à cette avancée majeure, la Délégation Régionale de la Santé Publique du Littoral a tenu un briefing des médias samedi dernier à Bonanjo. Cette initiative revêt une importance capitale surtout dans un contexte où la désinformation sur les vaccins est préoccupante.

En effet, l’objectif principal de cette rencontre était de fournir des informations précises et de souligner l’urgence de l’acceptation du vaccin contre le paludisme par les parents des enfants concernés. Selon Leonard Ewane, le vaccin, connu sous le nom de Mosquirix ou RTS-S, sera introduit dans la région du Littoral, ainsi que dans les autres régions du Cameroun. Toutefois, seuls les districts de santé pilotes tels qu’Edea, Japouma et Mbanga seront concernés par cette initiative dès le 22 janvier. Cette étape est décisive dans la lutte contre la propagation du paludisme et la réduction du taux de mortalité attribuable à cette maladie. “Au niveau de la région Littoral, ce ne sont pas tous les 24 districts de santé qui vont pouvoir introduire ce vaccin dès lundi. Mais c’est plutôt de trois districts de santé pilotes : il s’agit du district de santé d’Edea, du district de santé de Japouma… et le district de santé Mbanga”, a affirmé le Coordinateur Régional du PEV pour le Littoral. Par la suite, Il précise que la cible du vaccin concerne les enfants ayant au moins 6 mois de vie. “En ce qui concerne la cible, le vaccin va s’administrer aux enfants qui ont 6 mois dès janvier 2024… Il s’agit des enfants qui sont nés au mois de juillet. Tous ceux qui seront nés au mois d’août vont avoir 6 mois en février. Donc, pour ceux là, ils ne peuvent pas recevoir le vaccin en janvier mais plutôt en février. La première dose sera administrée à 6 mois, la deuxième à 7 mois, la troisième à 9 mois, et la quatrième à 24 mois de vie.”

L’analyse a révélé que ce vaccin a réduit l’anémie palustre sévère de 61% et le besoin de transfusions sanguines de 29%. Son efficacité pour réduire les hospitalisations liées au paludisme a été évaluée à 37% sur toute la période d’observation. Rappelons que depuis le 21 novembre 2023, le ministre de la santé publique, Manaouda Malachie, a réceptionné 331,200 doses de vaccin comme outils additionnel pour lutter contre cette pathologie. Malgré une hostilité initiale de la population, le Cameroun s’érige en pionnier dans la réception de ce vaccin, suite à la phase pilote qui s’est déroulée au Ghana, au Kenya, et au Malawi, comme l’ont rapporté nos confrères de RFI.

Teclaire Yetna