Ils font partie des 850 jeunes qui vont contribuer à l’embellissement de la ville de Douala durant un mois.

200 enfants de la rue ont cru rêver en plein jour, les yeux grandement ouverts. Ils n’en revenaient pas d’être autant que 650 jeunes, les heureux élus de la dernière cuvée du programme occupation jeunes pour le compte de l’année 2023. “Je suis très contente, très fière. Au départ on ne croyait. On se disait que c’était une blague. Mais aujourd’hui [ jeudi 7 Décembre, ndlr ] on sent que vrai vrai la Communauté Urbaine de Douala est avec nous.”, lâche tout sourire une enfant de la rue.

En présidant la cérémonie de lancement à l’esplanade de l’hôtel de ville, le patron de l’exécutif communautaire Dr Roger Victor Mbassa Ndinè leur a fait savoir ce qui est attendu d’eux. “Chers jeunes, durant les prochaines semaines, vous serez amenés à jouer un rôle dans la transformation de notre ville. Les tâches qui vous seront confiées, si elles sont effectuées avec engagement et application, participeront à l’embellissement de notre municipalité et à l’amélioration de notre cadre de vie à tous”, leur a-t-il martelé. Le maire de ville n’a pas manqué d’exhorter les 850 jeunes, à faire preuve de responsabilité et de respecter les consignes qui leur seront données.

A Douala, les actes liés au désordre urbain sont vulgaires. Les populations les multiplient à longueur de journée, donnant à la cité, une piètre image. Le maire de la ville Dr Roger Victor Mbassa Ndinè a dit ces jeunes combien il compte sur eux, pour être les ambassadeurs de la citoyenneté. Cette autre mission qui leur est ainsi confiée, semble ne pas effrayer les jeunes enfants de la rue. La preuve, comme s’ils se sont passés le mot, ils ont promis de “tout faire faire pour démontrer à papa Mbassa Ndinè qu’il a eu raison” de leur faire confiance.

C’est en 2008 que la Communauté Urbaine de Douala a initié le programme occupation jeunes. C’était pour répondre au problème de chômage et donc d’oisiveté qui secoueje la jeunesse. Si au début chaque vague était constituée de 250 à 350 jeunes, aujourd’hui elle enrôle 650. L’année prochaine, la CUD envisage de revoir ce nombre à la hausse.

Eric François Bekolo