Ce 25 novembre, le monde se mobilise pour agir contre la violence envers les femmes. Le thème de cette année pour la Journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est “Tous unis! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles”.

Sur le plan national, la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a exprimé son profond désarroi face à la normalisation des actes de violence insoutenables perpétrés contre les femmes et les filles, entraînant ainsi de graves violations de leurs droits fondamentaux. Les formes de violences à l’égard des femmes sont nombreuses : violences conjugales, violences sexuelles, mariage forcé, prostitution, mutilations génitales. Elles ne se limitent pas à des atteintes physiques, mais peuvent également être de nature morale, psychologique, sexuelle et économique.

Aucune communauté, aucun territoire et aucune génération ne sont épargnés.La CDHC met en lumière l’enracinement profond de l’inégalité entre les genres dans les normes socio-traditionnelles et patriarcales, en signalant l’installation des déplacés internes, dans les zones affectées par l’insécurité, dans des conditions de surpopulation propices à l’exploitation sexuelle ou au travail forcé des enfants, en particulier des filles.Malgré ce constat alarmant, la Commission se réjouit des efforts qu’elle a entrepris et auxquels elle a participé pour lutter contre la violence envers les femmes et les filles.

Elle souligne notamment un dialogue organisé le 3 octobre dernier à Douala par l’organisation “Action pour la protection en Afrique des déplacés internes et des migrants occidentaux” (APADIME), démontrant les répercussions prépondérantes des crimes environnementaux sur les femmes et les filles. De plus, elle évoque un atelier de renforcement des capacités en tant qu’institution nationale de promotion et de protection des droits des femmes, organisé par le Centre des Nations Unies le 8 août 2023 à Buea, ainsi qu’une campagne sur les droits des femmes à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes célébrée le 8 mars dernier à Ebolowa.

En dernier lieu, la Commission clôture son message par un appel à la conscience, interpellant l’ensemble de la gent masculine à mettre un terme à toute forme de violence envers les femmes et les filles, considérées comme un groupe particulièrement vulnérable.

Teclaire Yetna