Présidentielle 2025 : L’UDC choisit Douala pour réaffirmer sa vision du consensus et du renouveau démocratique
Le 4 octobre dernier, la salle des fêtes d’Akwa a résonné aux couleurs et aux convictions de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC). Sous la houlette de sa présidente, Patricia Tomaïno Ndam Njoya, le parti a tenu à Douala un meeting d’envergure qui, au-delà du rassemblement partisan, sonnait comme un manifeste pour une autre manière de faire de la politique.
Dès l’ouverture, la tonalité était donnée : prière œcuménique, portée par plusieurs hommes de foi, a enveloppé la salle d’une atmosphère de recueillement et d’unité. Dans une ville où se mêlent les réalités sociales les plus contrastées, ce moment spirituel traduisait le besoin profond d’un Cameroun qui cherche à se réconcilier avec lui-même. La métropole économique, souvent miroir des tensions comme des espoirs du pays, devenait le théâtre symbolique d’un appel au dépassement collectif.

Prenant la parole avec assurance, la présidente de l’UDC a replacé la question du candidat consensuel au cœur du débat national. Dans un ton à la fois calme et déterminé, elle a rappelé que cette idée ne saurait être récupérée ni instrumentalisée : « Nous avons toujours été ouverts à l’idée d’un candidat consensuel, mais personne n’est mieux placé que nous pour en définir le sens ». Selon elle, le consensus véritable naît du dialogue, pas des déclarations. Il s’éprouve dans la rencontre sincère entre acteurs politiques qui, autour d’une même table, décident d’unir leurs intelligences plutôt que leurs égos.
Tout en traçant cette ligne de clarté politique, Patricia Ndam Njoya a dévoilé les contours d’un projet national ambitieux. Elle a évoqué un Cameroun qui, dès le lendemain de l’élection, pourrait redevenir un pays prospère, pour peu que les politiques publiques s’ancrent dans la réalité quotidienne des citoyens. Cette vision, fondée sur la responsabilité et la justice sociale, résonne avec les aspirations d’une jeunesse urbaine en quête de repères, mais aussi d’efficacité et de transparence.
Abordant sans détour la crise anglophone, la présidente a plaidé pour une approche politique courageuse et inclusive. « La paix durable ne se décrète pas, elle se construit », a-t-elle martelé, convaincue que seule l’écoute mutuelle et le respect des différences peuvent restaurer la cohésion nationale.

Ainsi, en choisissant Douala, l’UDC n’a pas simplement tenu un meeting, elle a posé un acte symbolique fort. Dans cette ville carrefour où se croisent toutes les voix du pays, le parti a réaffirmé sa foi dans une démocratie vivante, ouverte et participative. À quelques mois de la présidentielle, l’UDC entend transformer la ferveur de Douala en levier d’espérance et d’unité nationale.
Yolande T








